LE FILM DE LA SEMAINE

SIGNS AND WONDERS — Jonathan Nossiter, 2000

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Tourné entièrement en caméra DV au tout début des années 2000, le troisième long métrage du cinéaste américain Jonathan Nossiter (révélé en 1997 avec Sunday) est un bijou d’expérimentation formelle et narrative.

C’est aussi la naissance d’un couple de cinéma, réuni pour la première fois à l’écran : Stellan Skarsgård et Charlotte Rampling – que le cinéaste n’hésitera d’ailleurs pas à réunir vingt ans plus tard dans son dernier film, Last Words.

Américain d’adoption installé à Athènes, Alec (Skarsgård) a la particularité d’interpréter le moindre détail de son quotidien comme un signe du destin. Une manie qui l'amènera à faire voler en éclats son mariage avec Marjorie (Rampling) avant de tenter obsessivement d’en recoller les morceaux lorsque celle-ci décidera finalement de refaire sa vie.

À partir de ce chassé-croisé sentimental, Jonathan Nossiter déploie un thriller psychologique et expérimental d’une audace folle, qui fait de l’étrange relation entre Marjorie et Alec le reflet distordu des rancœurs tenaces qui jalonnent l’histoire commune de la Grèce et des des États-Unis.

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